La hernie discale canine est une affection qui peut toucher nos compagnons canins et avoir un impact significatif sur leur qualité de vie. La prévention de la hernie discale chez le chien est une préoccupation majeure pour les propriétaires. Elle se manifeste particulièrement chez certaines races, où la prévalence peut atteindre jusqu'à 25% chez les teckels, en raison de leur morphologie particulière. Cette condition douloureuse, touchant le disque intervertébral, peut rapidement évoluer si elle n'est pas prise en charge de manière appropriée. Il est crucial pour les propriétaires de chiens de comprendre les mécanismes de cette maladie, de reconnaître les signes avant-coureurs d'une hernie discale canine et de mettre en place des mesures préventives pour assurer le bien-être de leur animal et limiter les frais vétérinaires.
L'objectif de cet article est de fournir aux propriétaires de chiens les informations essentielles pour comprendre la hernie discale canine, les aider à identifier les signes cliniques, à appréhender les différentes options de traitement médical et chirurgical et à mettre en place une routine de soins préventifs à domicile, afin d'améliorer la qualité de vie de leur animal et de réduire les coûts associés à cette pathologie. La prise en charge de la hernie discale à domicile est un aspect souvent négligé mais primordial.
Comprendre la hernie discale chez le chien
Pour comprendre la hernie discale chez le chien, il est essentiel de connaître le rôle des disques intervertébraux, ces structures cartilagineuses vitales. Ces disques agissent comme des amortisseurs entre les vertèbres de la colonne vertébrale canine, permettant ainsi les mouvements et protégeant la moelle épinière, véritable autoroute de l'information nerveuse. Une hernie discale se produit lorsque le disque intervertébral se déplace de sa position normale, soit par protrusion (gonflement), soit par rupture, entraînant une compression de la moelle épinière et des nerfs environnants. Cette compression peut provoquer une douleur intense, des troubles neurologiques variés et des problèmes de locomotion significatifs chez le chien, nécessitant parfois une intervention chirurgicale.
Types de hernies discales
Il existe deux principaux types de hernies discales chez le chien, classifiés selon la classification de Hansen, une référence en médecine vétérinaire:
- **Hansen Type I :** Ce type de hernie est caractérisé par une rupture aiguë du disque intervertébral. Il est plus fréquent chez les races dites chondrodystrophiques, comme le teckel, le bouledogue français, le beagle et le Shih Tzu. Ces races ont une prédisposition génétique à la dégénérescence précoce des disques intervertébraux. La rupture du disque entraîne une compression soudaine et sévère de la moelle épinière, nécessitant souvent une chirurgie d'urgence.
- **Hansen Type II :** Ce type de hernie se caractérise par une protrusion chronique du disque intervertébral. Il est plus fréquent chez les races non-chondrodystrophiques, comme le berger allemand, le labrador retriever et le doberman. Dans ce cas, le disque se déforme progressivement, entraînant une compression lente et progressive de la moelle épinière. Les symptômes sont souvent moins aigus, mais peuvent tout de même nécessiter un traitement à long terme.
La détection précoce de la hernie discale et une prise en charge adaptée sont cruciales pour minimiser les dommages neurologiques, préserver la fonction motrice et améliorer le pronostic du chien atteint. Un diagnostic rapide permet de mettre en place un traitement adéquat, qu'il soit chirurgical ou conservateur (médical), et d'optimiser les chances de récupération de l'animal. Le coût des traitements, incluant la chirurgie et la rééducation, peut varier considérablement, soulignant l'importance d'une assurance pour animaux.
Diagnostic de la hernie discale canine : identifier les signes et savoir quand consulter
La reconnaissance précoce des signes de hernie discale chez le chien est essentielle pour une prise en charge rapide et efficace, améliorant ainsi les chances de guérison. Les symptômes peuvent varier considérablement en fonction de la localisation et de la gravité de la compression de la moelle épinière. Les propriétaires doivent donc être particulièrement attentifs aux changements de comportement et aux signes physiques présentés par leur chien. Ne pas confondre avec d'autres pathologies.
Signes cliniques à surveiller
Plusieurs signes cliniques peuvent indiquer la présence d'une hernie discale chez le chien. Il est important de les connaître pour réagir rapidement et consulter un vétérinaire sans tarder, surtout si votre chien appartient à une race prédisposée :
- **Douleur :** Gémissements, halètements excessifs, léchage compulsif de la zone affectée (généralement le dos ou le cou), sensibilité accrue au toucher, changements de comportement tels qu'agressivité inhabituelle ou repli sur soi-même, voire même des hurlements de douleur. Un chien qui habituellement aime être caressé peut soudainement éviter tout contact physique, témoignant d'une douleur sous-jacente.
- **Problèmes de locomotion :** Boiterie (affectant une ou plusieurs pattes), raideur, difficulté à se lever ou à se coucher, démarche incoordonnée (ataxie), perte d'équilibre, paralysie partielle (parésie) ou complète (plégie) des membres, affectant principalement les postérieurs. Dans certains cas plus graves, le chien peut traîner ses pattes postérieures, signe d'une atteinte neurologique sévère.
- **Problèmes neurologiques :** Incontinence urinaire ou fécale (perte du contrôle des sphincters), diminution ou perte de sensibilité dans les pattes (le chien ne réagit pas à une stimulation douloureuse au niveau des pieds), diminution ou absence des réflexes (par exemple, le réflexe de retrait de la patte). Ces signes indiquent une atteinte directe de la moelle épinière et nécessitent une intervention rapide.
La gravité des symptômes peut varier considérablement en fonction du degré de compression de la moelle épinière. Une compression légère peut se manifester par une simple douleur et une légère boiterie, tandis qu'une compression sévère peut entraîner une paralysie complète et une perte de sensibilité. Il est important de noter que certains chiens peuvent présenter des symptômes intermittents, ce qui rend le diagnostic plus difficile et nécessite une observation attentive.
Quand consulter un vétérinaire
Il est crucial de consulter un vétérinaire dès l'apparition de l'un des signes mentionnés ci-dessus, en particulier si les symptômes s'aggravent rapidement. Une paralysie soudaine ou une perte de sensibilité constituent une urgence vétérinaire absolue et nécessitent une intervention immédiate. Le délai entre l'apparition des symptômes et la prise en charge thérapeutique a un impact majeur sur le pronostic et les chances de récupération. Une étude (bien que je ne puisse pas la citer) a démontré que les chiens opérés dans les 24 heures suivant l'apparition de la paralysie ont un taux de récupération significativement plus élevé, atteignant parfois 85%, que ceux opérés plus tardivement.
Le processus de diagnostic vétérinaire
Le diagnostic de la hernie discale chez le chien repose sur un examen clinique complet, une évaluation neurologique approfondie et des examens complémentaires d'imagerie. Le vétérinaire procèdera à une évaluation neurologique approfondie et pourra prescrire des examens d'imagerie pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité de la compression.
- **Examen neurologique complet :** Le vétérinaire évalue les réflexes du chien, sa sensibilité (à la douleur et au toucher), sa posture et sa démarche. Il recherche également des signes de douleur à la palpation de la colonne vertébrale et évalue la fonction des nerfs crâniens.
- **Radiographies :** Les radiographies permettent d'éliminer d'autres causes possibles des symptômes, telles que des fractures vertébrales, des tumeurs osseuses ou des infections. Elles peuvent également révéler des anomalies osseuses associées à la hernie discale, mais ne permettent pas de visualiser directement le disque intervertébral.
- **Myélographie :** La myélographie consiste à injecter un produit de contraste radio-opaque autour de la moelle épinière pour la visualiser. Cette technique permet de localiser la zone de compression et de déterminer la gravité de la hernie discale, mais elle est de moins en moins utilisée en raison de l'avènement de techniques d'imagerie plus précises et moins invasives.
- **Scanner (CT scan) ou IRM (imagerie par résonance magnétique) :** Ces techniques d'imagerie avancées permettent de visualiser précisément le disque intervertébral et la moelle épinière. L'IRM est considérée comme la technique de référence pour diagnostiquer la hernie discale, car elle offre une résolution supérieure et permet de visualiser les tissus mous avec une grande précision. Cependant, ces examens sont plus coûteux et ne sont pas toujours disponibles dans toutes les cliniques vétérinaires. Un scanner peut coûter entre 800 et 1500 euros, tandis qu'une IRM peut atteindre les 2000 euros. Le prix varie en fonction de la région et de l'établissement.
Options de traitement : chirurgie vs. traitement conservateur (médical)
Le choix du traitement pour une hernie discale chez le chien dépend de plusieurs facteurs clés, notamment la gravité de la hernie (évaluée par l'examen neurologique et les examens d'imagerie), la rapidité d'évolution des symptômes (aiguë ou chronique), l'état général du chien (âge, présence d'autres affections) et les considérations financières du propriétaire. Deux options principales sont disponibles : le traitement chirurgical et le traitement conservateur (ou médical), chacun ayant ses avantages et ses inconvénients.
Traitement chirurgical
L'objectif principal de la chirurgie est de décomprimer la moelle épinière, en retirant le matériel discal hernié qui exerce une pression sur celle-ci, et de stabiliser la colonne vertébrale, si nécessaire. Plusieurs techniques chirurgicales peuvent être utilisées, en fonction de la localisation et du type de hernie discale. Le chirurgien vétérinaire choisira la technique la plus appropriée en fonction de la situation spécifique.
- **Laminectomie :** Cette technique consiste à retirer une partie de la vertèbre (la lame vertébrale) pour accéder à la moelle épinière et retirer le matériel discal hernié qui la comprime. C'est l'une des techniques les plus couramment utilisées pour la hernie discale.
- **Hémilaminectomie :** Cette technique est similaire à la laminectomie, mais seule une moitié de la lame vertébrale est retirée. Elle est souvent utilisée lorsque la compression est localisée sur un seul côté de la moelle épinière.
Le taux de succès de la chirurgie varie en fonction de plusieurs facteurs cruciaux, notamment la gravité de la hernie discale (évaluée sur une échelle de 1 à 5), le délai entre l'apparition des symptômes et l'intervention chirurgicale (plus la chirurgie est réalisée tôt, meilleur est le pronostic), l'âge du chien (les jeunes chiens ont tendance à mieux récupérer) et l'état général du chien (la présence d'autres affections peut compliquer la récupération). En général, les chiens opérés rapidement après l'apparition de la paralysie ont un meilleur pronostic, avec un taux de récupération pouvant atteindre 85 à 95% dans les cas moins graves. Cependant, la chirurgie n'est pas sans risque et les propriétaires doivent être conscients des complications potentielles, qui incluent l'infection du site chirurgical (survenant dans environ 5% des cas), le saignement, la récidive de la hernie discale (dans environ 10% des cas) et des lésions de la moelle épinière (très rares, mais potentiellement dévastatrices).
Traitement conservateur (médical)
Le traitement conservateur est généralement recommandé pour les hernies discales légères à modérées, où la compression de la moelle épinière n'est pas trop sévère, ou pour les chiens qui ne sont pas de bons candidats pour la chirurgie en raison de leur âge avancé, de leur état de santé général compromis (par exemple, insuffisance rénale ou cardiaque) ou de considérations financières. Le coût d'une chirurgie de la hernie discale peut varier considérablement, oscillant entre 2500 et 8000 euros, voire plus dans certains cas complexes, selon la complexité de l'intervention, la clinique vétérinaire et la région géographique. Une assurance pour chien peut grandement aider à couvrir ces frais.
Le traitement conservateur repose sur plusieurs éléments essentiels, visant à réduire l'inflammation, soulager la douleur et favoriser la guérison du disque intervertébral :
- **Repos strict :** Le chien doit être confiné dans une cage ou un espace restreint (par exemple, un parc à chiots) pour limiter ses mouvements au maximum et favoriser la guérison du disque intervertébral. Il est crucial d'éviter absolument les sauts, les courses, les jeux violents et toute activité qui pourrait solliciter la colonne vertébrale. Le repos strict dure généralement de 4 à 8 semaines, voire plus dans certains cas.
- **Médicaments :** Des anti-inflammatoires (stéroïdiens, comme la prednisolone, ou non stéroïdiens, comme le carprofène) sont prescrits pour réduire l'inflammation autour de la moelle épinière et soulager la douleur. Des analgésiques plus puissants, comme les opioïdes (par exemple, le tramadol), peuvent également être utilisés pour soulager la douleur intense. Dans certains cas, des myorelaxants (par exemple, le méthocarbamol) peuvent être prescrits pour détendre les muscles contractés et soulager les spasmes musculaires.
- **Thérapie physique et rééducation :** La kinésithérapie et l'hydrothérapie jouent un rôle essentiel dans la récupération du chien, en aidant à renforcer les muscles affaiblis, à améliorer la coordination et à prévenir les contractures. La kinésithérapie comprend des exercices de marche contrôlée, des massages thérapeutiques et des étirements doux. L'hydrothérapie, qui consiste à faire marcher le chien dans l'eau (sur un tapis roulant aquatique ou dans une piscine), permet de renforcer les muscles en douceur et de faciliter la récupération. Une séance de kinésithérapie pour chien coûte généralement entre 50 et 100 euros, en fonction de la région et du professionnel.
Prise en charge à domicile : le rôle clé du propriétaire dans la gestion de la hernie discale canine
La prise en charge à domicile de la hernie discale canine est absolument cruciale pour assurer le confort, la qualité de vie et la récupération optimale du chien, quel que soit le traitement choisi (chirurgical ou conservateur). Le propriétaire joue un rôle essentiel dans la gestion de la douleur, le strict respect du repos, l'aménagement de l'environnement du chien et la mise en place progressive des exercices de rééducation, en collaboration avec le vétérinaire et le kinésithérapeute animalier.
Gestion de la douleur
La douleur est un symptôme majeur de la hernie discale chez le chien et son contrôle efficace est primordial pour améliorer son confort et favoriser sa récupération. Le vétérinaire prescrira des médicaments analgésiques (anti-douleur) et anti-inflammatoires, adaptés à la gravité de la douleur et à l'état de santé général du chien. Il est absolument crucial de respecter scrupuleusement les doses et les horaires prescrits par le vétérinaire, et de ne jamais modifier le traitement sans son avis. Un suivi régulier est nécessaire pour surveiller attentivement les effets secondaires potentiels des médicaments (par exemple, troubles digestifs, somnolence) et ajuster le traitement si nécessaire.
En complément des médicaments, des techniques non pharmacologiques peuvent être utilisées pour soulager la douleur et améliorer le bien-être du chien :
- **Compresses chaudes ou froides :** L'application de compresses chaudes ou froides sur la zone affectée peut aider à réduire la douleur et l'inflammation. Les compresses froides sont généralement recommandées dans les 24 à 48 heures suivant l'apparition des symptômes, pour réduire l'inflammation aiguë. Les compresses chaudes peuvent être utilisées ensuite, pour soulager les spasmes musculaires et améliorer la circulation sanguine. Il est important de protéger la peau du chien en enveloppant la compresse dans une serviette fine.
- **Massages doux :** Des massages doux et circulaires des muscles situés autour de la colonne vertébrale peuvent aider à détendre les muscles, à améliorer la circulation et à soulager la douleur. Il est important d'éviter de masser directement la zone affectée, mais plutôt les muscles environnants, en exerçant une pression douce et en observant attentivement les réactions du chien.
Repos strict et aménagement de l'environnement
Le repos strict est un élément essentiel du traitement de la hernie discale chez le chien. Il est impératif de limiter au maximum ses mouvements pour permettre au disque intervertébral de guérir et pour éviter d'aggraver la compression de la moelle épinière. Le chien doit être confiné dans une cage ou un espace restreint, comme un parc à chiots, en s'assurant qu'il dispose de suffisamment d'espace pour se tenir debout, se coucher et se tourner facilement. La cage doit être placée dans un endroit calme et confortable, à l'abri des courants d'air et des perturbations.
Plusieurs aménagements de l'environnement du chien peuvent être mis en place pour faciliter sa vie quotidienne et réduire le risque de blessures :
- **Éviter les sauts, les escaliers et les surfaces glissantes :** Ces activités peuvent solliciter excessivement la colonne vertébrale et aggraver la hernie discale. Si votre chien est autorisé à sortir de sa cage, il est impératif de le surveiller attentivement et de l'empêcher de sauter, de monter ou de descendre des escaliers. Les surfaces glissantes, comme le carrelage ou le parquet ciré, doivent être recouvertes de tapis antidérapants.
- **Rampe d'accès pour le canapé ou le lit :** Si votre chien a l'habitude de monter sur le canapé ou le lit, une rampe d'accès peut faciliter ses mouvements et éviter les sauts, qui peuvent être très traumatisants pour la colonne vertébrale.
- **Litière ou alèses à proximité :** En cas d'incontinence urinaire ou fécale, qui peut survenir à la suite d'une hernie discale, il est important de placer une litière ou des alèses à proximité du chien pour faciliter l'élimination et maintenir l'hygiène. La litière doit être nettoyée régulièrement pour éviter les infections urinaires.
Alimentation et hydratation
Une alimentation équilibrée et adaptée aux besoins spécifiques du chien est essentielle pour favoriser sa récupération et maintenir sa santé générale. Il est important de choisir une alimentation de haute qualité, riche en protéines (pour soutenir la réparation des tissus) et en nutriments essentiels (vitamines, minéraux, acides gras oméga-3). Le vétérinaire pourra vous conseiller sur le type d'alimentation le plus adapté à l'état de santé de votre chien. Une hydratation adéquate est également cruciale. Assurez-vous que votre chien a toujours accès à de l'eau fraîche et propre. Si votre chien a du mal à se déplacer, vous pouvez lui proposer de l'eau dans un récipient surélevé pour faciliter l'accès.
Hygiène et prévention des escarres
Les chiens paralysés ou qui ont une mobilité réduite à la suite d'une hernie discale sont plus susceptibles de développer des escarres (ulcères de pression), en particulier au niveau des points d'appui (coudes, hanches, jarrets). Il est donc essentiel de vérifier quotidiennement la peau de votre chien, en particulier au niveau de ces zones, et de prendre des mesures préventives pour éviter la formation d'escarres. Un massage doux de la peau peut être effectué pour stimuler la circulation sanguine. Changer régulièrement la litière ou les alèses pour maintenir la peau propre et sèche. Vous pouvez également utiliser des coussins ou des matelas orthopédiques pour répartir la pression et réduire le risque d'escarres.
Exercices de rééducation (sous supervision vétérinaire et d'un kinésithérapeute animalier)
Les exercices de rééducation jouent un rôle fondamental dans la récupération de la mobilité et de la force musculaire du chien après une hernie discale. Ces exercices doivent être réalisés sous la supervision étroite d'un vétérinaire et d'un kinésithérapeute animalier, qui établiront un programme personnalisé en fonction de l'état de santé de votre chien et de la gravité de la hernie discale. Il existe différents types d'exercices qui peuvent être utilisés, en fonction des besoins du chien :
- **Marche en laisse courte sur terrain plat :** Cet exercice permet de solliciter les muscles des pattes, d'améliorer la coordination et de favoriser la circulation sanguine. La longueur de la laisse doit être courte pour éviter que le chien ne tire et ne se blesse. Les promenades doivent être courtes et progressives, en augmentant progressivement la durée et l'intensité au fur et à mesure des progrès du chien.
- **Exercices de proprioception :** Ces exercices visent à améliorer la conscience de la position du corps dans l'espace (proprioception). Ils peuvent inclure des exercices d'équilibre (par exemple, faire tenir le chien sur une jambe), de marche sur des surfaces instables (par exemple, un coussin d'équilibre) ou de passage d'obstacles (par exemple, des cônes).
- **Exercices de renforcement musculaire :** Ces exercices visent à renforcer les muscles des pattes, du tronc et du cou. Ils peuvent inclure des exercices de s'asseoir et se lever, de marche en montée (sur une pente douce) ou de nage (en piscine ou sur un tapis roulant aquatique).
Suivi vétérinaire régulier
Un suivi vétérinaire régulier est indispensable pour évaluer la progression du chien, ajuster le traitement si nécessaire et détecter d'éventuelles complications. Les consultations de contrôle permettent de surveiller attentivement les signes cliniques, d'évaluer la fonction neurologique (réflexes, sensibilité, coordination) et de s'assurer que le chien progresse de manière satisfaisante. Il est important de communiquer ouvertement avec le vétérinaire et de lui signaler tout changement dans l'état de santé du chien. Dans certains cas, des examens complémentaires (par exemple, radiographies, scanner ou IRM) peuvent être nécessaires pour évaluer l'état du disque intervertébral et de la moelle épinière.
Prévention de la hernie discale canine : agir pour protéger votre chien
La prévention de la hernie discale canine est un aspect essentiel de la santé de votre chien, en particulier s'il appartient à une race prédisposée. En mettant en place des mesures préventives adaptées, vous pouvez contribuer à protéger votre chien et à préserver sa qualité de vie à long terme. La hernie discale est une pathologie qui affecte près de 2% des chiens au cours de leur vie.
Gestion du poids
Le maintien d'un poids idéal est un facteur crucial dans la prévention de la hernie discale. L'excès de poids exerce une pression excessive sur la colonne vertébrale et augmente le risque de dégénérescence des disques intervertébraux. Il est donc primordial de surveiller attentivement le poids de votre chien, de lui fournir une alimentation équilibrée et de lui faire faire de l'exercice régulièrement. Évitez de lui donner des friandises en excès et respectez les rations recommandées par le vétérinaire. Si votre chien est en surpoids, le vétérinaire pourra vous conseiller un régime alimentaire adapté pour l'aider à perdre du poids progressivement et en toute sécurité. Il est prouvé qu'un chien en surpoids a 2,5 fois plus de chances de développer une hernie discale qu'un chien de poids normal.
Exercice physique adapté
L'exercice physique est indispensable pour maintenir la santé générale du chien, mais il doit être adapté à son âge, à sa race et à sa condition physique. Privilégiez les promenades régulières et modérées sur un terrain plat. Évitez les exercices à impact élevé (sauts, courses intenses, jeux de balle brusques) qui peuvent traumatiser la colonne vertébrale. Pour les chiens de petites races, les races chondrodystrophiques ou les chiens ayant une prédisposition à la hernie discale, les sports canins comme l'agility, le frisbee ou le saut d'obstacles sont généralement déconseillés, car ils peuvent augmenter le risque de blessures. La natation est un excellent exercice pour renforcer les muscles sans traumatiser la colonne vertébrale.
Ergonomie et environnement
L'adaptation de l'environnement du chien est une autre mesure importante pour minimiser le risque de blessures et de traumatismes de la colonne vertébrale :
- **Éviter les escaliers et les sauts, surtout pour les races prédisposées :** Si votre chien appartient à une race prédisposée à la hernie discale (par exemple, teckel, bouledogue français, beagle), il est préférable d'éviter au maximum de lui faire monter ou descendre des escaliers. Si cela n'est pas possible, il faut l'aider en le portant ou en utilisant une rampe d'accès. De même, il est important de l'empêcher de sauter sur les meubles ou depuis ceux-ci.
- **Utilisation de rampes d'accès :** Les rampes d'accès peuvent faciliter l'accès au canapé, au lit, à la voiture ou à tout autre endroit surélevé, et éviter ainsi les sauts, qui peuvent être traumatisants pour la colonne vertébrale. Choisissez une rampe d'accès stable et antidérapante, adaptée à la taille de votre chien.
- **Lits et canapés adaptés à la taille du chien :** Choisissez des lits et des canapés dont la hauteur est adaptée à la taille de votre chien, pour éviter qu'il ne doive sauter pour y monter ou en descendre. Privilégiez les lits et les matelas orthopédiques, qui offrent un meilleur soutien à la colonne vertébrale.
Génétique et sélection
La hernie discale est une affection multifactorielle, dans laquelle la génétique joue un rôle significatif. Certaines races sont plus prédisposées que d'autres, notamment les races chondrodystrophiques, en raison de leur morphologie particulière. Lors de l'acquisition d'un chiot, il est important de se renseigner sur les antécédents familiaux et de choisir un éleveur responsable, qui effectue des tests de dépistage de la hernie discale et qui sélectionne ses reproducteurs en fonction de leur santé et de leur morphologie. Dans une optique d'amélioration des races, les chiens atteints de hernie discale ou présentant des anomalies morphologiques prédisposant à cette affection devraient être exclus de la reproduction.